VOYAGE APOSTOLIQUE A RIO DE JANEIRO (BRESIL) POUR LES 28e JOURNEES MONDIALES DE LA JEUNESSE - Discours du Pape François lors de la rencontre avec les volontaires des 28e JMJ.
Très chers volontaires, bonsoir !
Je ne pouvais pas repartir à Rome sans avoir auparavant remercié personnellement et affectueusement chacun de vous pour le travail et pour le dévouement avec lequel vous avez accompagné, aidé, servi les milliers de jeunes pèlerins ; pour les nombreux petits gestes qui ont fait de ces Journées mondiales de la Jeunesse une expérience inoubliable de foi. Par les sourires de chacun de vous, par la gentillesse, par la disponibilité au service, vous avez prouvé qu’« il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35).
Le service que vous avez accompli ces jours-ci m’a rappelé la mission de saint Jean-Baptiste, qui a préparé le chemin à Jésus. Chacun, à sa manière, a été un instrument afin que des milliers de jeunes aient « le chemin préparé » pour rencontrer Jésus. Et c’est le service le plus beau que nous puissions accomplir comme disciples missionnaires. Préparer le chemin afin que tous puissent connaître, rencontrer et aimer le Seigneur. À vous qui, en cette période, avez répondu avec promptitude et générosité à l’appel pour être volontaires durant les Journées mondiales de la Jeunesse, je voudrais dire : soyez toujours généreux envers Dieu et envers les autres : on n’y perd rien, au contraire la richesse de vie qu’on en reçoit est grande !
Dieu appelle à des choix définitifs ; il a un projet sur chacun : le découvrir, répondre à sa propre vocation est une marche vers la réalisation heureuse de soi-même. Dieu nous appelle tous à la sainteté, à vivre sa vie, mais il a un chemin pour chacun. Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le Sacrement du mariage. Il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est « démodé » . Est-ce « démodé » ? [Non...] Dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de « jouir » du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, « pour toujours », car on ne sait pas ce que nous réserve demain. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous. Ayez le courage d’« aller à contre-courant ». Et ayez aussi le courage d’être heureux.
Le Seigneur appelle certains au sacerdoce, à se donner à lui de manière plus totale, pour aimer tout le monde avec le cœur du Bon Pasteur. Il appelle d’autres à servir leurs frères et sœurs dans la vie religieuse : dans les monastères en se consacrant à la prière pour le bien du monde, dans divers secteurs de l’apostolat, en se dépensant pour tous, spécialement pour ceux qui sont plus dans le besoin. Moi, je n’oublierai jamais ce 21 septembre-là – j’avais 17 ans – quand, après m’être arrêté dans l’église de San José de Flores pour me confesser, j’ai senti pour la première fois que Dieu m’appelait. N’ayez pas peur de ce que Dieu vous demande ! Ça vaut la peine de dire « oui » à Dieu. En lui, il y a la joie !
Chers jeunes, quelqu’un, peut-être, ne sait pas encore clairement que faire de sa vie. Demandez-le au Seigneur, lui vous fera comprendre le chemin. Comme l’a fait le jeune Samuel qui entendit en lui la voix insistante du Seigneur qui l’appelait, mais ne comprenait pas, ne savait pas que dire et, avec l’aide du prêtre Élie, à la fin, il répondit à cette voix : Parle Seigneur, car je t’écoute (cf. 1 S 3, 1-10). Demandez vous aussi au Seigneur : que veux-tu que je fasse, quel chemin dois-je suivre ?
Chers amis, je vous remercie une fois encore pour ce que vous avez fait ces jours-ci. Je remercie les groupes paroissiaux, les mouvements et les communautés nouvelles qui ont mis leurs membres au service de ces Journées. Merci ! N’oubliez pas tout ce que vous avez vécu ici ! Vous pouvez toujours compter sur mes prières et je sais pouvoir compter sur les vôtres. Une dernière chose : priez pour moi.
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