Discours du Pape François aux représentants du Chemin néocatéchuménal.
Chers frères et sœurs,
Je remercie le Seigneur pour la joie de votre foi et pour l’ardeur de votre témoignage chrétien, merci à Dieu ! Je vous salue tous cordialement, à commencer par l’Equipe internationale responsable du Chemin néocatéchuménal, avec les prêtres, les séminaristes et les catéchistes. J’adresse un salut plein d’affection aux enfants, présents ici en grand nombre. Ma pensée va de manière particulière aux familles qui se rendront dans diverses parties du monde pour annoncer et témoigner de l’Évangile. L’Église vous est reconnaissante pour votre générosité! Je vous remercie pour tout ce que vous faites dans l’Église et dans le monde.
C’est précisément au nom de l’Église, notre Mère — notre Sainte Mère l’Église hiérarchique comme aimait à le dire saint Ignace de Loyola — au nom de l’Église que je voudrais vous proposer quelques simples recommandations. La première est celle de prendre le plus grand soin pour construire et conserver la communion au sein même des Églises particulières dans lesquelles vous irez œuvrer. Le Chemin possède son propre charisme, sa propre dynamique, un don qui comme tous les dons de l’Esprit possède une profonde dimension ecclésiale ; cela signifie se mettre à l’écoute de la vie des Églises dans lesquelles vos responsables vous envoie, à en valoriser les richesses, à souffrir pour ses faiblesses si nécessaire, et à marcher ensemble, comme un unique troupeau, sous la conduite des pasteurs des Églises locales. La communion est essentielle : il vaut peut être parfois mieux renoncer à vivre dans tous les détails ce que votre itinéraire exigerait, afin de garantir l’unité entre les frères qui forment l’unique communauté ecclésiale, dont vous devez toujours vous sentir une partie.
Une autre indication : partout où vous allez, cela vous fera du bien de penser que l’Esprit de Dieu arrive toujours avant nous. Cela est important : le Seigneur nous précède toujours ! Pensez à Philippe, quand le Seigneur l’envoie sur cette route où il rencontre un administrateur assis sur son char (cf. Ac 8, 27-28). L’Esprit est arrivée avant : celui-ci lisait le prophète Isaïe et ne le comprenait pas, mais son cœur brûlait. Ainsi, quand Philippe s’approche de lui, il est préparé pour la catéchèse et pour le baptême. L’Esprit nous précède toujours ; Dieu arrive toujours avant nous ! Même dans les lieux les plus lointains, même dans les cultures les plus diverses, Dieu répand partout la semence de son Verbe. De là naît la nécessité d’une particulière attention au contexte culturel dans lequel vous, familles, vous irez œuvrer : il s’agit d’un milieu souvent très différent de celui dont vous provenez. Un grand nombre d’entre vous peineront à apprendre la langue locale, parfois difficile, et cet effort est appréciable. D’autant plus important sera votre engagement à « apprendre » la culture que vous rencontrerez, en sachant reconnaître le besoin d’Évangile qui est présent partout, mais aussi cette action que le Saint-Esprit a accomplie dans la vie et dans l’histoire de chaque peuple.
Et enfin, je vous exhorte à avoir soin avec amour les uns des autres, de manière particulière des plus faibles. Le Chemin néocatéchuménal, en tant qu’itinéraire de découverte du propre baptême, est une route exigeante, le long de laquelle un frère ou une sœur peuvent trouver des difficultés imprévues. Dans ces cas-là, l’exercice de la patience et de la miséricorde de la part de la communauté est un signe de maturité dans la foi. La liberté de chacun ne doit pas être forcée, et l’on doit respecter également le choix éventuel de celui qui décide de chercher, en dehors du Chemin, d’autres formes de vie chrétienne qui l’aident à grandir dans la réponse à l’appel du Seigneur.
Chères familles, chers frères et sœurs, je vous encourage à apporter partout, également dans les milieux les plus déchristianisés, en particulier dans les périphéries existentielles, l’Évangile de Jésus Christ. Évangélisez avec amour, apportez à tous l’amour de Dieu. Dites à ceux que vous rencontrerez sur les routes de votre mission que Dieu aime l’homme tel qu’il est, même avec ses limites, avec ses erreurs, également aussi avec ses péchés. C’est pourquoi il a envoyé son Fils, pour qu’Il prenne nos péchés sur lui. Soyez les messagers et les témoins de la bonté infinie et de l’inépuisable miséricorde du Père.
Je vous confie à notre Mère, Marie, afin qu’elle inspire et qu’elle soutienne toujours votre apostolat. À l’école de cette tendre Mère, soyez des missionnaires zélés et joyeux. Ne perdez pas la joie, allez de l’avant !
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