Discours du Pape François au Comité juif américain.
Chers amis,
Je vous souhaite la bienvenue ! Votre organisation, qui a rencontré mes prédécesseurs à plusieurs reprises, entretient de bonnes relations avec le Saint-Siège et avec de nombreux représentants du monde catholique. Je vous suis très reconnaissant d’avoir apporté au cours des années une contribution remarquable au dialogue et à la fraternité entre juifs et catholiques, et je vous encourage à continuer dans cette voie.
L’année prochaine, nous commémorerons le cinquantième anniversaire de la Déclaration Nostra aetate, du Concile Vatican II, qui constitue aujourd’hui encore pour l’Église un point de référence incontournable des relations avec nos « frères aînés ». C’est à partir de ce document que notre réflexion sur le patrimoine spirituel qui nous unit et qui constitue le fondement de notre dialogue s’est développée avec une nouvelle vigueur. Ce fondement est théologique, il n’est pas simplement l’expression de notre désir de respect et d’estime mutuels. Il est donc important que notre dialogue soit toujours profondément marqué par la conscience de notre relation avec Dieu.
En plus du dialogue, il est aussi important de souligner que juifs et chrétiens peuvent coopérer dans la construction d’un monde plus juste et fraternel. À cet égard, je rappelle tout particulièrement nos efforts communs pour servir les pauvres, les personnes exclues et celles qui souffrent. Notre engagement dans ce service est ancré à ce que les Écritures révèlent à propos de la protection des pauvres, des veuves, des orphelins et des étrangers (cf. Ex 20, 20-22). C’est une tâche qui nous est confiée par Dieu, qui reflète sa sainte volonté et sa justice, un authentique devoir religieux.
Enfin, afin que nos efforts ne restent pas vains, il est important que nous nous appliquions à transmettre aux jeunes générations le patrimoine de connaissance réciproque, d’estime et d’amitié bâti au cours de ces années grâce à l’engagement d’associations comme la vôtre. Par conséquent, je souhaite que le sujet des relations avec le judaïsme reste vivant dans les séminaires et les centres de formation pour les laïcs catholiques, et j’espère également que le désir de connaître le christianisme grandira au sein des communautés juives et parmi les jeunes rabbins.
Chers amis, dans quelques mois, j’aurai la joie de me rendre à Jérusalem, lieu où nous sommes tous nés, comme le dit le psaume (cf. Ps 87, 5), et où tous les peuples se rassembleront un jour (cf. Is 25, 6-10). Accompagnez-moi, s’il vous plaît, par vos prières, afin que ce pèlerinage porte des fruits de communion, d’espérance et de paix. Shalom !
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